Au sein de toute équipe de production de films, il y a un storyboarder. Comme le nom de sa profession l’indique, ce professionnel est chargé de dessiner le storyboard. Il s’agit en fait d’un ensemble de croquis fixant plusieurs plans du film. Dans le cas d’une production en 3D, l’ensemble de croquis en question se transforme en une palette graphique.
Si vous rêvez de devenir storyboarder, cet article vous dira ce que ce métier exigera de vous comme qualités et compétences, quel cursus suivre et à quel salaire prétendre.
Que ce soit dans le cadre d’une production télévisuelle, cinématographique ou encore publicitaire, l’intervention du storyboarder se passe obligatoirement en amont du tournage. À l’aide d’un crayon, il élabore une sorte de bande dessinée afin de traduire le scénario dicté par ses collaborateurs en image. Ceci aide l’équipe à avoir une même visualisation du projet.
Le produit clé de ce métier est le storyboard. Ce dernier peut venir en différents formats et styles. Il peut d’ailleurs tout aussi bien être en couleur ou en noir et blanc. Mais de toute façon, il doit se présenter comme un recueil de croquis (appelé roughs en anglais) prévoyant le cadrage, les mouvements de la caméra, la mise en page, etc. Cela dans le but bien sûr de transformer le scénario en images.
Si toutes ces tâches sont spécifiques au scénarimage et aux images de synthèse, la production en 3D est une autre histoire. En effet, le storyboarder devra dès lors abandonner son crayon et ses esquisses papier au profit de l’infographie et de la palette graphique. Ce passage du monde matériel à celui du virtuel se fait grâce aux logiciels storyboard dont voici quelques exemples :
Le travail de préproduction du storyboarder se base sur un script. Ce professionnel collabore, dans ses projets de film ou de multimédia type jeux vidéo par exemple, avec le réalisateur. De là, il détermine les illustrations, dessins et images qu’il devra produire.
La gestion des plans est parmi les tâches les plus importantes que le storyboarder gère. Avec un dessin bien fait, les producteurs sont sûrs d’éviter les esquisses superflues et les discussions interminables. Il va sans dire que cela diminue alors les coûts de production. Dans ses compétences, le storyboarder maîtrise les plans et est capable de donner leur nombre exact et leur complexité avant de s’atteler à son travail. Dès lors, il participe à la budgétisation de la production.
Il doit savoir travailler en équipe et être très à l’écoute de tous les acteurs de production et particulièrement à celle de ses supérieurs. Un détachement et une certaine objectivité sont appréciés, mais il faut tout de même apporter un bout de son âme aux croquis et à l’histoire en général.
Afin de pouvoir s’adapter à tous les types de projets sur lesquels il sera amené à travailler et de répondre aux exigences en matière de créativité, le style du storyboarder doit être dynamique et évocateur. La rapidité doit également figurer parmi vos qualités autant sur le plan manuel que celui de la réflexion si vous souhaitez devenir storyboarder. Et pour cause, on vous demandera de retranscrire en très peu de temps des décors existant seulement dans la tête du réalisateur. Notez que ce dernier peut aussi vous demander d’imaginer avec lui et de lui émettre des suggestions.
Cette formation se déroule en trois principales parties :
Une classe préparatoire d’art appliqué ou dessin narratif ;
Un tronc commun ;
Deux ans de spécialisation.
La classe préparatoire a une durée d’un an et est accessible sur entretien pour les bacheliers. Cette première formation vous permettrait d’acquérir un enseignement artistique afin de pouvoir réussir les concours d’intégration de formations spécifiques de l’École Pivaut sur Nantes ou à Rennes. Dès lors, vous suivrez une année de tronc commun puis deux à trois ans de spécialisation au choix. En effet, il vous sera possible d’opter pour vous spécialiser dans l’illustration ou le concept art.
Le storyboarder a la possibilité de travailler dans plusieurs domaines du divertissement comme le cinéma d’animation, les jeux vidéo ou encore la bande dessinée.
De manière générale, le métier de storyboarder est pratiqué comme une activité complémentaire à un autre travail ou une étape dans le but d’évoluer. Après vous être formé et acquis une expérience dans le domaine, vous pourrez choisir d’évoluer vers la branche de la création artistique pour travailler comme auteur-illustrateur ou vers l’univers de la réalisation cinématographique ou du multimédia.
Il y a plusieurs métiers associés à la profession de storyboarder. Nous en citons quelques-uns :
Dans la plupart des cas, le storyboarder travaille en freelance. Il est alors rémunéré à l’image, à la planche ou encore au forfait. Le salaire du storyboarder dépend alors de trois éléments clés :
Les moyens de production
Le talent et les compétences
La réputation de son travail
Dans un premier temps, le storyboarder n’a pas du tout un énorme salaire. Au contraire, il doit travailler presque gratuitement afin de se constituer un portfolio. Une fois ce dernier rempli, il pourra prétendre à environ 17 euros par heure. Le salaire moyen d’un storyboarder en France est de 1 750 euros (bien que ce chiffre n’ait qu’une valeur indicative). Après plusieurs années d’expérience, son salaire pourra atteindre les 2 113 euros par mois.
Le dessin, l’illustration numérique, le graphisme 2D et 3D ainsi que la scénarisation sont au coeur de cette formation. Alors que les champs d’application sont toujours plus nombreux, le cursus de l’IFFDEC forme des professionnels capables de s’adapter à toutes les demandes.
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